Au dessus de la porte de l’immeuble du 6 rue Jean Roque, se trouve une étonnante enseigne, par son style mixant le bois et la pierre, entourée d’angelots. On peut y lire “CARLI” et en dessous ” J&M VERNET Suc.”. Elle est malheureusement en très mauvais état tout comme l’immeuble mis en arrêté de péril en 2020 qui a mis fin en même temps à l’aventure de la Machine à Coudre, une institution marseillaise.
C’est au cœur d’une ferme pédagogique municipale à l’extrémité nord-est du Parc du Roy d’Espagne que se trouve cette chapelle ex-voto de 1861, une offrande faite à dieu en demande d’une grâce ou en remerciement d’une grâce obtenue. Des associations se sont battus afin de préserver cette création de la famille Blanc de Mazargues à qui l’on doit également l’Agachon de la Soude.
Grand plaisir aujourd’hui de recevoir ce message du petit fils du Commandant René Valentin, héros de la deuxième guerre mondiale à qui l’on a donné son nom à la montée et la centaine de marches joignant le chemin du Roucas Blanc à Notre-Dame de la Garde : « cet article résume très bien la vie de mon grand père né à Pont sur Madon et marié en Algérie où il arriva en tant que jeune lieutenant ». Découvrez son histoire dans cette fiche.
C’est de saison avec l’inauguration ce week-end de la 218ème foire aux Santons de Marseille, l’occasion d’une collection réunissant les fiches sur la première crèche mécanisée française de 1775, le domicile de l’inventeur des santons en argile, le Musée provençal de Château Gombert et bien sûr les ateliers de Marcel Carbonel dont cette photo montre une création de 2021.
Passé devant aujourd’hui, perdue dans un environnement très contemporain et coincée entre un bowling et des immeubles d’habitation, cette ancienne chapelle de la propriété de Joseph Marcelin Flotte détonne ! La bastide est en ruine, quant à la chapelle le fronton serait l’œuvre du sculpteur Cayol, maître de Pierre Puget, il évoque le baptême de Jésus par Jean Baptiste. Le domaine sera fréquenté notamment par les Bonaparte, Frédéric Mistral mais aussi Alphonse de Lamartine en 1832 et Marie-Christine de Bourbon, mère-régente d’Espagne en 1840. En 1855 Marius Chaumelin écrit « bien souvent cet humble vallon a été visité par des poètes, par des artistes et, ce qui surprendra le plus, par des têtes couronnées. La muse semble s’être complu dans cette solitude charmante et y avoir fait élection de domicile ».
En octobre 1936, Charles Trenet est appelé sous les drapeaux à la base d’Istres…il s’y ennuie profondément et c’est en balayant la cour qu’il compose et écrit des chansons telle que la célèbre « Y’a de la joie ». Dès mars 1937 il se produit le soir au Cabaret Mélodie-Bar au sous sol du Grand Hôtel de la Canebière, l’actuel commissariat, pour y interpréter ses créations. Le directeur des lieux Edmond Bory réalise alors des affiches pour annoncer les concerts de l’artiste…le terme « Charles » n’est pas assez attirant à son goût, il fera rajouter « le fou chantant » ! Quand au célèbre chapeau rond de l’artiste il serait inspiré d’une sculpture de la façade de l’hôtel de Police ! Celle de droite au dessus de la porte, si, si regardez bien.
Après les destructions prussiennes de la guerre de 1870, Paris a été fortement impactée. Beaucoup d’infrastructures comme l’adduction d’eau restent à reconstruire. Sir Richard Wallace va offrir à la capitale un certain nombre de fontaines destinées à donner de l’eau en permanence aux parisiens. Marseille accueille 8 fontaines de ce type. La particularité de celle de la Place Léon Blum installée dans les années 1930 est qu’auparavant, s’y trouvait déjà une autre fontaine publique alimentée par la source dite de la Poussaraque achetée par la ville en 1703 à son propriétaire privé Didier Curiol, afin d’en faire bénéficier le quartier qui va être construit autour des allées de Meilhan. Suite à la construction et l’ouverture du cinéma Artplexe en octobre 2021 la fontaine avait été enlevée puis replacée sur une esplanade à la surface rénovée.
C’est en 1923 que va naître le Cinéma Bompard dans un style art-déco. Il sera d’abord construit en planches puis en briques et enfin en maçonnerie entre les années vingt et trente. En 1971, sonne le temps de sa dernière séance sur un film de Visconti, « les Damnés ». Il se transforma en Maison Pour Tous en 1979 et, dès 1980, l’établissement inaugurera sa nouvelle vocation, le Théâtre, avec ses 150 places…mais tout ne se passera pas comme prévu comme souvent à Marseille !