Comme dans tout film, s’il y’a un numéro 2, c’est qu’il y’a eu un premier opus ! Le Vidéodrome, monté en 2001 par Emmanuel Vigne proposa jusqu’en 2014 une collection de 5000 DVDs à la location et parfois à la vente à quelques longueur de bobine, rue Vian…Le créateur des lieux est aujourd’hui à la tête du cinéma le Méliès à Port-de-Bouc…un départ qui aurait pu signifier “The End” pour le Vidéodrome sans l’envie des salariés regroupés en Scop de monter un tout nouveau concept original et donner une très belle suite à l’aventure…à raison, car le succès est au rendez-vous ! En effet on est pas loin du blockbuster malgré les mutations technologiques du secteur du cinéma et les tendances actuelles de consommation de la vidéo portées par le streaming, la VOD et surtout l’habitude de la gratuité ! Videodrome 2, qui aura nécessité de lourds investissements, est un projet porté par la SCOP DCA (Diffusion Cinématographique Alternative) et l’association Solaris en charge de la coordination de programmation. Il souhaite offrir un lieu unique et polyvalent dédié à la diffusion cinématographique et la cinéphilie…Videodrome 2 est un projet né de la volonté de rencontrer, d’échanger et d’expérimenter. Selon ses propres mots, l’association Solaris, « porte un projet unique de diffusion cinématographique qui permet par le prix libre, l’accès au quotidien à une programmation exigeante et hétérogène au plus grand nombre, quelles que soient ses conditions.
Elle conjugue avec joie et inventivité patrimoine cinématographique du monde entier, cinéma de genre, expérimentations visuelles et sonores, cinéma militant et création documentaire contemporaine. Se voulant un cinéma de quartier, héritier des cinéclubs, l’association Solaris est un lieu hospitalier de toutes les formes cinématographiques et défend une programmation à vocation culturelle, philosophique et sociologique, en collaboration avec les différents acteurs socioculturels de Marseille; »
Sa salle de cinéma accueille chaque année 320 séances pour près de 10 000 spectateurs et spectatrices. Parmi eux.elles, les enfants auxquels sont dédiés des programmes et ateliers spécifiques pour découvrir par des approches sensibles les formes du cinéma et leur histoire, en travail avec les acteurs du terrain. En partenariat avec les centres sociaux comme avec les écoles, l’association Solaris construit des parcours adaptés qui conjuguent pratique autour de l’image et partage de films dans une logique d’éducation populaire afin d’accompagner les participant·es vers la formulation critique et vers l’acte de programmation. Lieu dédié à la cinéphilie avec une vidéothèque de près de 6000 films, l’association Solaris met à disposition son outil de travail à la diversité des gestes de programmation, qu’ils émanent d’instances professionnelles (festivals, associations, collectifs, chercheurs et chercheuses, curateurs et curatrices…) ou d’amateurices. Ainsi, et c’est là une de ses originalités, son équipe accompagne tout un chacun dans la conception et l’organisation de programmations, par temps forts, qui expriment la multiplicité des rapports au cinéma. L’association Solaris est membre du réseau KinoClimates et signataire de la Charte Filmprojection21, en ce sens, elle privilégie les copies d’origine (35mm et 16mm) car continuer à être capable de projeter les films sur ces supports n’est pas un luxe. C’est une continuité nécessaire et logique que de préserver la possibilité de cet émerveillement singulier que constitue la projection d’une copie film à l’ère du tout numérique.
Son bistrot ou café-cinéma avec sa terrasse et ses grandes tables en bois directement sur le Cours Julien est très prisée. Au générique, boissons chaudes, sodas,
jus de fruits et vin bio, bière pression…petite restauration en soirée, assiettes tapas et soupe du jour à base de produits du marché paysan.
