Temple d’Athéna Polias, Butte des Moulins

Place des Moulins, 13002 Marseille
3003
Temple d’Athéna Polias, Butte des Moulins
Arrondissement : 2ème
La butte des Moulins (aujourd’hui située dans le quartier du Panier), la plus haute des trois collines de la cité antique de Massalia (42 mètres au-dessus du niveau de la mer), abritait peut-être l’acropole, la « ville haute » des cités grecques, qui comportait souvent des sanctuaires. À son sommet se dressait possiblement le temple d’Athéna Polias.

Reproduction du Marseille antique au Musée d’Histoire, le Temple d’Athéna imaginé en haut à droite.

Vers -600, des marins grecs venus de Phocée (aujourd’hui en Turquie) établissent un comptoir, qu’ils nomment alors Massalia, sur une bande de terre adossée à la mer au sud (crique) et à l’ouest. Vers l’intérieur des terres, trois collines et un promontoire rocheux occidental marquent le paysage de la cité et vont conditionner son urbanisation : les buttes Saint-Laurent, des Moulins et des Carmes, et le promontoire Saint-Jean. Fondant sa puissance sur le commerce, Massalia prend rapidement de l’ampleur et devient l’un des plus grands ports de Méditerranée. Dès la fin du VIe siècle avant notre ère, la ville s’étend jusqu’à la butte des Carmes, qui se situe alors en dehors des murs d’enceintes. Elle est sans aucun doute pourvue des nombreux monuments qui symbolisent l’âme des cités grecques, mais aucun n’est pas parvenu jusqu’à nous, ou tout du moins n’a été découvert. Leurs emplacements ne nous sont connus que par les évocations qu’en ont laissées les auteurs antiques, notamment le géographe grec Strabon et l’historien romain Justin.

Une statue d’Athéna sera retrouvée en 1897 dans le bassin de carénage du Vieux-Port de Marseille, mais aussi lors de fouilles rue des Consuls.

Athéna…

Athéna et Ulysse. Gravure d’après Henry Singleton. 1806

est une déesse de la mythologie grecque, identifiée à Minerve chez les Romains. Elle est également appelée « Pallas Athéna », déesse de la sagesse, de la stratégie militaire, des artisans, des artistes et des maîtres d’école. Athéna est la fille de Zeus et de Métis (une Océanide), déesse de la Raison, de la Prudence et de la Sagesse. Ouranos, le Ciel étoilé, prévient Zeus qu’un fils né de Métis lui prendrait son trône (car il est le roi des dieux). Par conséquent, dès qu’il apprend que Métis est enceinte, Zeus prend le parti de l’avaler. Mais quelques mois plus tard, il ressent de terribles maux de tête sur les bords du lac Triton. Il demande alors à Héphaïstos de lui ouvrir le crâne d’un coup de hache, pour le libérer de ce mal : c’est ainsi qu’Athéna jaillit, brandissant sa lance et son bouclier, de la tête de Zeus, en poussant un puissant cri de guerre.

Par la suite, Athéna est considérée comme la fille de Zeus seul. Ainsi, chez Eschyle, déclare-t-elle : « Je n’ai pas eu de mère pour me donner la vie. » Il semble que la mythologie soit en conflit avec sa propre chronologie : Héphaïstos est le fils de Zeus et d’Héra, qui s’unirent bien après la naissance d’Athéna. Très vite, elle rejoint les dieux de l’Olympe, où elle prend une place importante.

Exemple de temple dédié à Athéna Polias, celui de Priène en Grèce

L’Iliade, l’Odyssée et les Hymnes homériques la représentent comme la favorite de Zeus, celle à qui il ne peut rien refuser. Tout comme Zeus, elle tient l’égide et peut lancer la foudre et le tonnerre. On invoque son nom à côté de ceux de Zeus et Apollon dans les serments solennels. Elle est la déesse de la Cité, mais c’est en tant que déesse de la sagesse, représentée par la chouette et par l’olivier, qu’elle s’impose et en vient à symboliser la civilisation grecque au cours des siècles, jusqu’à nos jours. À l’instar d’Hestia et d’Artémis, Athéna est une déesse vierge, à qui on ne connaît pas d’aventures. Pour autant, elle est l’objet des avances d’Héphaïstos ; alors que celui-ci la poursuit, son sperme se répand sur la cuisse de la déesse qui l’essuie avec de la laine qu’elle jette à terre ; la terre ainsi fécondée donne naissance à Érichthonios, qu’Athéna recueille et élève.

Poussée par Héra, on la fait participer au complot visant à ligoter Zeus pour son orgueil. Elle et Héra sont elle-même sanctionnées et ligotées à leur tour par Zeus, tandis que les autres comploteurs, Poséidon et Apollon, sont contraints à travailler pour le roi Laomédon et bâtir le mur de Troie.


SOURCES Wikipédia & INRAP
PHOTOS Dominique Milherou Tourisme-Marseille.com & Archives
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