Sainte Rose de Lima, le Cinéma devenu Eglise, 1936

105 Avenue de la Rose, 13013 Marseille
930
Sainte Rose de Lima, le Cinéma devenu Eglise, 1936
Arrondissement : 13ème
Construit entre 1933 et 1936, ce paquebot de béton originellement conçu pour être un cinéma, est devenu une église, celle de Sainte-Rose-de-Lima. Jamais rénové, le lieu s’est énormément fragilisé mobilisant ses paroissiens en 2015 à tenter de récolter des fonds pour lancer des travaux estimés alors à 850 000 €.

Ce lieu atypique, qui rappelle par son architecture et ses hublots le cinéma Pathé Madeleine (1938) signé Eugène Chirié et toujours en activité, dépend de l’ensemble paroissial Sainte Rose de Lima – Saint Jérôme – Saint Just. L’église est aujourd’hui dédiée à Sainte-Rose-de-Lima, première sainte du Nouveau Monde, canonisée en 1671. Sur le site de crowdfunding dédié aux travaux de l’église on peut lire notamment ce témoignage : « C’est dans cette église que j’ai été baptisé, fait ma première communion et profession de foi, confirmé, marié, et que nous avons célébré les obsèques de mes parents. Donc un haut lieu de ma vie religieuse et de celle de ma famille. nous y avons organisé les liturgies de paques après vatican II, préparé et animé des kermesses, lancé la troupe scout 80ième Marseille, accueilli les nouveaux habitants en 1962, créé la « cité des jeunes » avec le père Bonnefont et Michel Scotto ».

Selon les instigateurs de cette cagnotte en ligne « Cette église fait partie intégrante du paysage et de la vie du quartier, sorte de point de repère aussi bien pour les habitants que pour les passants ou les fidèles qui la fréquentent. Elle participe à la vie religieuse et à l’entraide sociale en accueillant dans ses murs, grâce à la présence du centre du Secours Catholique, des familles entières, démunies de tout ».

Sainte Rose de Lima est née en 1586 à Lima, dans la vice-royauté du Pérou. Issue d’une famille pauvre, elle est la dixième enfant de parents nés en Espagne métropolitaine. Peu après l’âge de quatre ans (1590), elle sut lire, sans l’avoir jamais appris, et se nourrira du récit de la vie de sainte Catherine de Sienne, canonisée en 1461, qui deviendra son modèle de vie spirituelle. Elle décide alors de consacrer sa vie à Dieu. À l’âge de vingt ans, en 1606, elle prend l’habit des tertiaires dominicaines. Mais, comme il n’y avait pas de couvent dans la ville où elle habitait, elle se réfugie dans un minuscule ermitage, tout au fond du jardin de ses parents, où elle passera le restant de ses jours dans la prière et les mortifications. Elle bénéficia aussi de grâces mystiques, si bien que la méfiance de l’Inquisition lui valut plusieurs examens de la part des autorités religieuses.

Ses profondes réponses étonnèrent alors ses détracteurs. Dans le même temps, elle se dévoue au service des Indiens, des enfants abandonnés, des vieillards, des infirmes, et des malades. À sa mort en 1617 à l’âge de 31 ans, le peuple de Lima se précipita sur sa tombe pour y recueillir un peu de la terre qui la recouvrait. Elle fut canonisée par le pape Clément X le 12 avril 1671. Rose de Lima vécut une vie de pénitence et de macérations qui, sans une profonde vie mystique, aurait été insupportable.

Sainte Rose de Lima (Noël Laudin – musée de Châlons-en-Champagne)

À l’exemple de Catherine de Sienne, dès son enfance elle s’exerça au jeûne, refusant la viande et les fruits. Plus tard, elle ne se nourrit que de pain et d’eau. Par des pénitences corporelles intenses, elle s’offrait à Dieu comme une victime sanglante en union avec le Christ pour le rachat des âmes du Purgatoire et la conversion de tous les pécheurs. Non contente des planches de bois sur lesquelles elle dormait, elle se confectionna un lit avec des morceaux de bois liés avec des cordes puis remplit les intervalles de fragments de vaisselle et de tuiles avec les acuités vers le haut.  Elle dormira dans ce lit les seize dernières années de sa vie. Dans ses méditations et ses prières, elle ressentait la douleur des hommes de toute origine et de toute confession et priait pour leur conversion. Sainte Rose de Lima est patronne des Amériques, des Philippines, du Pérou, de la ville de Lima, de la police nationale et de l’université catholique du Pérou. Tous les ans, à l’occasion de la Solennité de sainte Rose de Lima, le 30 août (férié au Pérou), une cérémonie religieuse réunit les autorités politiques, diplomatiques et militaires du pays. Sa statue est ensuite portée en procession de la cathédrale de Lima au sanctuaire qui lui est dédié. Elle est également à l’origine de la fête traditionnelle du royaume d’Araucanie et de Patagonie le 30 août. Son culte semble s’être établi en France dès sa canonisation, puisqu’on trouve une statue d’elle exécutée par Thibaud Maitrier pour l’église Saint-Exupère de Toulouse, reconstruite par les carmes entre 1620 et 1623. Au Québec, ont été nommés en son honneur le quartier de Sainte-Rose de Laval, la rue Rose-de-Lima à Montréal dans le quartier Saint-Henri ainsi qu’un village d’Abitibi nommé Sainte-Rose de Poularies. Le dernier roi du Rwanda, Kigeli V, créa une baronnie de Sainte Rose de Lima, le 25 juillet 2016.

Elle est fêtée le 30 août jusqu’en 1970, puis fêtée le 23 août, sauf au Pérou où elle est encore fêtée le 30.


SOURCES La vie & Site de récolte de fonds & Wikipedia
PHOTOS Google Maps & Site de récolte de fonds (capture d’écran vidéo)
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