Noailles, le Ventre de Marseille

Noailles, 13001 Marseille
6527
Noailles, le Ventre de Marseille
Arrondissement : 1er
Surnommé « le Ventre de Marseille », Noailles est vraiment un quartier à part de la Cité phocéenne où se côtoient autour de sa gare, son marché quotidien, ses échoppes alimentaires aux saveurs orientales, ses hammams et ses coiffeurs, aussi bien des vendeurs à la sauvette de cigarettes et des biffins en grande précarité, que de jeunes branchés en quête de restaurants tendances colonisant petit à petit la rue d’Aubagne, des touristes du monde entier tenant solidement leurs sacs à la recherche de boutiques centenaires, de souvenirs en osier, d’épices et d’un peu d’exotisme. Noailles c’est aussi un quartier meurtri par des effondrements, une solidarité de ses habitants, une âme, des rues végétalisées, des pépites cachés, des klaxons, du boucan, des hurlements de joie les jours de match de l’OM mais aussi de l’Algérie et du Maroc…Noailles est avec Belsunce une exception européenne, un quartier pauvre en plein centre d’une grande agglomération, d’une ville « inversée »…retour sur son histoire.  

quartier-noailles-marseille-2Le quartier doit son nom à la rue Noailles, créée en même temps que la Canebière, en 1666. Située entre le cours Saint-Louis et la porte des remparts, cette voie était alors habitée par des grandes familles qui lui donnent son premier nom, rue des Nobles. Le constructeur de galères, Jean-Baptiste Chabert, y construit en 1679 un hôtel particulier qu’il loue à Jacques de Noailles, lieutenant des galères. Le nom de ce dernier reste attaché à la rue, à la place qui la prolonge et à la porte des remparts jusqu’à leur démolition. Il est encore celui du quartier. L’histoire du quartier est surtout celle du couvent des Capucins et de la rue Noailles. En 1665, les religieux de l’ordre mendiant des Capucins installent leur couvent sur des terrains achetés en 1579 par Catherine de Médicis à l’emplacement de l’actuel marché des Capucins.

 En 1791, le couvent est déclaré bien national, les religieux sont expulsés, les bâtisses et terrains allotis et vendus. De leur présence, il ne reste que les noms du marché des Capucins et de la rue Longue-des-Capucins.

Marché de Noailles

La rue Noailles est une rue aristocratique jusqu’à la fin du xviiie siècle. Outre l’Hôtel de Noailles, on y trouve deux autres belles demeures du xvie siècle : l’hôtel de Manse (ensuite hôtel de Mazargues) et l’hôtel Mirabeau que Jean-Antoine Riqueti de Mirabeau fait construire quand il vend sa maison de la place de Lenche. La rue devient ensuite bourgeoise, accueillant un commerce élégant après la Révolution. Avec le développement de la circulation, les riches commerçants s’installent rue Saint-Ferréol et la rue Noailles devint populeuse et très encombrée. La municipalité décide alors d’entreprendre son élargissement aux dimensions de la Canebière, ce qui entraîne la disparition de la rue et la démolition des beaux immeubles du xviie siècle situés sur le côté droit. Les travaux commencent en 1860.

Aujourd’hui, Noailles est un quartier populaire qui compte de nombreux habitants d’origine immigrée mais également certains immeubles insalubres.

Quincaillerie Empereur depuis 1827

Rues et monuments
La gare de Noailles, située en haut de la rue du Marché-des-Capucins, est à l’origine une halle construite en 1837. Convertie en 1887 en bourse du travail, on l’appelle « vieille bourse du travail » depuis l’ouverture de la nouvelle Bourse du travail de Marseille. Elle abrite aujourd’hui les locaux de l’union départementale Force ouvrière. La Compagnie de la gare de l’Est installe en souterrain la première ligne de tramway, mise en service le 23 décembre 1893. Elle donne aujourd’hui accès à la station Noailles du métro et du tramway de Marseille ainsi qu’à la galerie des transports, un petit musée qui retrace l’histoire des transports marseillais. Noailles abrite un très grand nombre de commerces d’alimentation (fruits et légumes, boucheries, poissonneries, aliments et épices exotiques…) et de produits orientaux ou africains (artisanat, tissus,…), notamment rue du Marché-des-Capucins, rue Longue-des-Capucins, rue d’Aubagne et rue halle de la Croix. Certaines boutiques du quartier sont très anciennes, notamment l’herboristerie du Père Blaize, rue Méolan depuis 1815, et la quincaillerie Empereur créée en 1827 rue d’Aubagne.

L’ancien Grand Hôtel de Noailles, situé au 62-66, La Canebière, ouvert au XIXe siècle, a fermé ses portes dans les années 1990 et a été reconverti en commissariat de police en 2004


SOURCES Wikipédia Noailles
PHOTOS IngolfBLN & Dominique Milherou Tourisme-Marseille.com
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