La colline tient son nom du provençal cab qui signifie auberge ou cabaret, devenu en français cabot. Au XIXème siècle l’auberge permettait aux voyageurs des diligences de s’arrêter pour y passer la nuit ou y faire des provisions pour la route des gorges de Luminy en allant vers Cassis. L’oratoire du sommet dédié à Saint Joseph est devenu une chapelle terminée en 1869. La colline culmine à 152m d’altitude, sur un socle rocheux de calcaire ; une pinède et une végétation de garrigue s’y sont développées. La colline fut propriété la famille Rey Baillet qui fit édifier l’actuelle chapelle dont les eaux du toit sont récupérées dans une citerne. Mme Rey Baillet légua à de la congrégation des Sœurs de Notre-Dame de Charité du Bon Pasteur, l’ensemble constitué par la chapelle, les trois maisons qui l’entourent et toute la colline.
La chapelle resta un lieu de pèlerinage jusqu’à l’occupation allemande. L’armée d’Hitler fit creuser un tunnel pour y entreposer des munitions dans le roc, en arc de cercle sous la chapelle, et les lieux devinrent zone interdite, le gardien profitant de l’eau de la citerne le rendit impropre à l’usage souhaité. En 1949 les religieuses décidèrent de vendre des parcelles le long du Boulevard du Redon. Après la construction des villas, la colline fut ravagée par un incendie en 1960, parti du chemin de la colline Saint Joseph, attisé par le mistral il se termina dans la parcelle jouxtant l’actuel portail d’entrée du Boulevard du Redon. La construction de nombreux groupes d’immeuble pour loger les rapatriés d’Algérie et d’Indochine emmena une augmentation de la population qui aimait à profiter de ce site, mais aussi des entrepreneurs peu respectueux du bien privé qui venaient y décharger des gravats. Après de nombreuses tractations la colline fut acquise par la ville de Marseille le 2 août 1977, les Religieuses gardant la chapelle 40m autour, ainsi que les 3 maisons du sommet, vendues en 2012. Les travaux de nettoyage, d’élagage puis de création de nouveaux cheminements précédèrent ceux de mises en place d’un réseau d’arrosage, de l’installation de bancs, de luminaires, de deux zones de jeux d’enfants et d’un circuit (CRAPA) enfin en 1985 la colline fut de nouveau accessible à la population.
Deux départs d’incendie en période estivale l’un en 1980 et l’autre en 2000 furent rapidement maîtriser grâce à l’irrigation mise en place. En 2013 une plantation de cyprès et d’oliviers rejoignit la pinède et les quelques chênes verts, une végétation arbustive suivit.
La colline a été dotée de deux grands espaces de jeux pour enfants (toboggans, balançoires, …), de tables de pique-nique, d’un parcours sportif de 1 200 mètres avec une vingtaine de structures pour faire travailler vos abdos et vos biceps, ainsi que d’un petit boulodrome.
Des sentiers conduisent au sommet de la butte au niveau de la Chapelle avec une vue panoramique sur la ville. Le Parc s’est vu décerner en 2015 le label national EcoJardin. Porté par Plante & Cité au niveau national et animé par Natureparif, ce label constitue la référence de gestion écologique des espaces verts. On peut facilement observer des écureuils dans le parc.
Créé à l’initiative de neuf villes françaises avec d’autres maîtres d’ouvrages et partenaires techniques sous l’égide de Plante & Cité, le label EcoJardin vise à encourager l’adoption de pratiques de gestion respectueuses de l’environnement en ville.
Il valorise le travail des jardiniers gestionnaires des espaces verts et sensibilise les usagers aux problématiques du développement durable ainsi qu’aux pratiques écologiques des espaces verts. Deux fois par an, le Comité de labellisation pluraliste EcoJardin se réunit pour évaluer les pratiques mises en œuvre dans les espaces verts à partir de rapports d’audits indépendants.
Le Parc est accessible aux personnes handicapées et est ouvert tous les jours, 24h/24.