Monument de l’appel du 18 juin 1940

Place du Général de Gaulle, 13001 Marseille
875
Monument de l’appel du 18 juin 1940
Arrondissement : 1er
Sur la Place du Général de Gaulle, une Croix de Lorraine en pierre rend hommage à la France Libre et à l’appel du 18 juin 1940. C’est le premier discours prononcé par le général de Gaulle à la radio de Londres, sur les ondes de la BBC, le 18 juin 1940. Ce texte est un appel aux armes où De Gaulle incite à ne pas cesser le combat contre le Troisième Reich et où il prédit la mondialisation de la guerre. Ce discours, très peu entendu sur le moment, mais publié dans la presse française le lendemain et diffusé par des radios étrangères, est considéré comme le texte fondateur de la Résistance française, dont il demeure le symbole.

monument-de-l-appel-18-juin-1940-place-du-general-de-gaulle-13001-marseilleCharles de Gaulle arrive à Londres le 17 juin 1940 avec l’intention de négocier avec les Britanniques, alliés de la France, la poursuite de la guerre, après avoir exposé son plan à Paul Reynaud. Il rencontre le Premier ministre britannique, Winston Churchill, dans l’après-midi. De Gaulle expose son projet de maintenir la France dans le combat même en cas de fin des combats décidée par le gouvernement installé à Bordeaux. Il émet le souhait de pouvoir s’exprimer à la radio dès que la nouvelle de la demande d’armistice tombera. Churchill donne son accord de principe et met à disposition la BBC. À l’époque, la BBC émet en grandes ondes sur 1 500 m de longueur d’onde et en petites ondes sur 265 m. Elle a un rayonnement international qui lui permet de diffuser en Europe, et donc en France. En grandes ondes, la radio du Luxembourg et celle de Londres figurent parmi le peu d’émetteurs reçus par les postes de radio. Le 17 juin à 12 h 30, Pétain, nouveau chef du Gouvernement français, fait un discours officiel à la radio où il annonce qu’il faut cesser le combat et son intention de demander à l’ennemi la signature d’un armistice. Churchill et de Gaulle conviennent dès lors que le second s’exprimera dès le lendemain sur les ondes. Mais le Premier ministre, vieux partisan de la fermeté contre Hitler et de la poursuite de la lutte, doit, aidé en cela par Edward Spears, écarter les réticences de certains membres du cabinet, notamment le ministre des Affaires étrangères lord Halifax, Neville Chamberlain et Clement Attlee, qui ne veulent pas gêner les négociations engagées par le gouvernement Pétain et souhaitent attendre de voir s’il va effectivement signer l’armistice.

Dans l’après-midi du 18 juin, Élisabeth de Miribel, dans l’appartement que de Gaulle et son aide de camp Geoffroy de Courcel occupent à Seamore Place à Londres, tape à la machine le texte du discours, dont le général de Gaulle a rédigé un premier brouillon dès le 17 juin à Bordeaux au petit matin.

De Gaulle transmet les éléments de son discours au ministre de l’Information Duff Cooper qui en communique le projet à Churchill. L’après-midi, le général corrige son texte « en fumant cigarette sur cigarette ». Le gouvernement britannique impose toutefois des corrections. Après avoir déjeuné le jour même avec Duff Cooper, ministre britannique de l’Information, le général de Gaulle doit rendre son texte plus neutre, le cabinet de guerre britannique voulant ménager le nouveau chef du gouvernement français : le début du discours évoquant la trahison du gouvernement de Pétain qui s’est « mis en rapport avec l’ennemi » est modifié. La version réellement prononcée sera longtemps occultée, car c’est la version écrite originale qui sera publiée dans le Bulletin officiel des Forces françaises libres du 15 août 1940, dans le premier numéro du Journal officiel de la France libre le 20 janvier 1941, puis dans les Mémoires de guerre, et dans l’ensemble des recueils de discours du général de Gaulle. De Gaulle lit son discours sur les antennes de la BBC à Broadcasting House à 18 h, heure locale, le mardi 18 juin 1940 ; le discours est annoncé dans le programme de la BBC à 20 h 15 et diffusé à 22 h. Le texte issu du Ministry of Information (MOI) est communiqué par la BBC à la presse britannique du lendemain, il est publié par The Times du 19 juin 1940, page 6 col. 3, et le Daily Express, et repris par quelques journaux régionaux français, Le Petit Provençal à la une (colonnes 5 et 6) de son édition de Marseille du mercredi 19 juin 1940.

La version sonore de ce discours, que l’on peut encore écouter de nos jours, est celle de l’appel du 22 juin 1940, l’enregistrement de l’appel du 18 Juin ayant été perdu. Rendez-vous dans l’onglet Vidéo pour écouter le discours.


SOURCES Wikipédia appel du 18 juin
PHOTOS Dominique Milherou Tourisme-Marseille.com & Archives
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