Monument à Homère par Etienne Dantoine, 1803

Rue d'Aubagne, 13001 Marseille
831
Monument à Homère par Etienne Dantoine, 1803
Arrondissement : 1er
Ce monument de 1803, originellement une fontaine adossée à un lavoir, est constitué d’un socle et d’une colonne antique provenant de la crypte de l’abbaye Saint Victor et surmontée du buste d’Homère signé de Etienne Dantoine. Les deux premières œuvres de la littérature occidentale que sont l’Iliade et l’Odyssée sont attribuées à Homère. Sur la colonne on peut lire « les descendants des Phocéens à Homère » selon la volonté du préfet Charles Delacroix.

Selon le site Marseille Sculptée « cette fontaine vient s’ajouter en 1803 à l’angle des rues d’Aubagne et Moustier à un lavoir préexistant […] L’inscription au revers du piédestal, à la gloire des consuls et du préfet, a été retirée en 1814 […] Il s’agit de l’une des rares fontaines du Consulat qui se trouve à sa place originelle. Toutefois, le lavoir provoque des nuisances […] Peu à peu, la fontaine s’assèche : elle perd d’abord son lavoir en 1898, puis son bassin rond en 1920. » Le monument a inspiré un roman à Albert Perrin : La Fontaine d’Homère (1944).  Né à Carpentras, le sclupteur Étienne Dantoine vient à Marseille en 1747 et travaille le dessin et le modelage à l’Académie de peinture tout en faisant son apprentissage chez un faïencier. Après un séjour à Rome où il remporte le prix du Capitole, il rentre en France et exécute le Monument funéraire de Mgr d’Inguimbert (1774) placé dans le chœur de la chapelle de l’Hôtel-Dieu de Carpentras. Il exécute ensuite le groupe monumental de la fontaine des Trois Grâces (1776) à Montpellier et à cette occasion reçoit une pension viagère accordée par la ville de Montpellier. Il part ensuite à Paris où il se marie et revient à Marseille et s’installe rue Paradis. Des malheurs frappent bientôt l’artiste : sa femme meurt et la ville de Montpellier cesse de lui payer sa pension viagère. Dantoine se fait remarquer aux expositions de l’an VIII (1800) et de l’an XI (1803) avec un projet de monument public représentant le Languedoc sous la forme d’un Génie reliant l’Océan et la Méditerranée, allusion au canal des deux mers.

Il expose aussi une Boule du monde sur laquelle reposent la Justice, la Sagesse et la Prudence. En 1806 il sculpte le Cénotaphe du général Desaix, composé d’une urne funéraire en marbre à sommet d’une colonne de granit, érigé à l’origine sur la colline Bonaparte, actuel jardin Pierre Puget. Ce monument a été déplacé au château Borély. En 1799 il est reçu à l’Académie de Marseille. Après sa mort survenue le 23 mars 1809, M. Simon-Célestin Croze-Magnan rédige une note historique sur Dantoine et Giry, peintre, morts dans le courant de la même année, qu’il lit au cours de la séance publique de l’Académie de Marseille tenue le 26 août 1801.

Un artiste du quartier a en octobre 2013, déguisé la statue en Homer Simpson (Hommage à Homer) redécorant toute la structure. La statue était régulièrement décorée par des collectifs de la rue d’Aubagne.

Mais depuis l’effondrement d’immeubles dans l’artère, la place est devenue un lieu de mémoire et Homère veille à présent sur le monument commémoratif des victimes de ce drame sans précédent à Marseille.


SOURCES paca.culture.gouv.fr & Marseille sculptée & wikipedia Etienne Dantoine
PHOTOS Dominique Milherou Tourisme-Marseille.com & archives
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