Maison Diamantée, Ancien Hôtel Saboulin Bollena

Rue de la Prison, 13002 Marseille
1571
Maison Diamantée, Ancien Hôtel Saboulin Bollena
Arrondissement : 2ème
Construite à la fin du XVIe siècle, « l’Oustau Bigarrado pouncho de diamant », est l’une des plus anciennes demeures de Marseille, avec l’Hôtel de Cabre. L’histoire de ce monument exceptionnel, le plus ancien bâtiment du patrimoine communal, classé monument historique depuis 1925, est complexe et la datation de la construction incertaine. Curiosité esthétique de la Provence moderne, elle doit son nom au décor de bossages en pointes de diamants. Depuis 2013 la demeure accueillait une partie du service communication de la Ville de Marseille, contredisant un accord passé avec son ancien propriétaire. En 2020, le tribunal administratif a proposé une médiation qui débouche sur l’affirmation de la vocation culturelle du lieu, pour 15 ans au moins.

maison-diamantee-marseille-2Cette maison est l’un des rares symboles de la ville ancienne disparue et des demeures patriciennes du quartier du Corps de Ville, voué à la mer et au négoce. Au cœur de l’ensemble prestigieux des bâtiments de l’Hôtel de Ville, elle s’élève, à proximité du quai grec, sur les vestiges de demeures antiques et médiévales. La Maison Diamantée fut habitée par de grandes familles, comme celle du Premier Echevin de la Ville, Pierre de Saboulin-Bolléna ou les Castellane Majastre. Sous la Révolution, elle fut morcelée et à la fin du XIXe siècle, elle servit à abriter les travailleurs du port et les immigrés italiens. Son histoire reflète donc le riche passé d’une cité très tôt ouverte aux grands échanges et aux influences méditerranéennes. La Maison diamantée aurait été construite fin du XVIe siècle, à la demande de riches commanditaires italiens et espagnols, dont le principal propriétaire pourrait être Pierre Gardiolle, un marchand d’origine catalane qui l’aurait faite construire en 1570. Mais le doute subsiste sur cette date qui pourrait aussi bien se situer entre 1593 et 1620, et dans ce cas, la construction serait l’œuvre du contrôleur d’artillerie Nicolas de Robbio, d’origine piémontaise.­ Sauvée de la ruine en 1914, elle échappe aux destructions des vieux quartiers, décidées par les autorités allemandes en 1943.

La tradition orale la présente comme étant le Palais du « Bon Roi René » d’Anjou, Comte de Provence. Siège du Comité du Vieux Marseille pendant près d’un demi-siècle, elle a abrité en 2013, le siège de l’association organisatrice de Marseille Provence 2013, Capitale européenne de la culture. Depuis cette date la demeure accueillait une partie du service communication de la Ville de Marseille, contredisant un accord passé avec son ancien propriétaire. En 2020, le tribunal administratif a proposé une médiation qui débouche sur l’affirmation de la vocation culturelle du lieu, pour 15 ans au moins.

Au temps de l’hôtel de Saboulin Bollena

Armoiries des Saboulin Bollena

Armoiries des Saboulin Bollena

La famille de Saboulin Bollena (ou Sebolin, ou Sabolin) est une maison d’ancienne extraction (1472), de noblesse immémoriale (maintenues de noblesse, en 1668, par Belleguise), ayant toujours eu ses attaches en Provence dans le Var, à Signes, jusqu’en 1620, à laquelle ils donnèrent plusieurs générations de capitaines généraux. Par ailleurs François de Saboulin Bollena, baron de La Motte-du-Caire, 1er Consul de Hyères, fut député aux états généraux de 1614. Ils s’établirent ensuite à Marseille dont Pierre de Saboulin Bollena fut échevin9 (élections de 1682), lequel fit bâtir en 1694 l’Église des Capucins, participa à la fondation de l’Hospice des Incurables et se distingua par l’aide qu’il apporta aux œuvres de Terre Sainte, notamment la restauration de l’église du Saint Sépulcre à Jérusalem, ainsi que François de Saboulin Bollena 1er échevin-maire élections du 28 octobre 1702) et conseiller-notaire-secrétaire du Roi, maison, couronne de France et des finances. Ce dernier acquit au début du xviiie siècle, l’hôtel de Noailles, où il accueillit lors de leurs visites à Marseille le maréchal de Villars en 1716, et Charlotte-Aglaé d’Orléans, duchesse de Modène, en 1720. Ils participèrent à l’essor du négoce maritime en commerçant avec les échelles du Levant – Chios, Constantinople (actuelle Istanbul) et Seyde (actuelle Sidon), mais aussi avec le Maroc (Tetouan).

Ils furent par ailleurs les premiers à lancer des expéditions vers les îles des Amériques (Caraïbes). Une branche s’est établie durant le xviie siècle et le xviiie siècle à Bayonne, laquelle compta plusieurs corsaires, dont Michel de Saboulin qui partit s’installer à la fin du xviiie siècle en Martinique. Jean de Saboulin, écuyer, fut représentant de la noblesse à l’assemblée générale du pays des basques et labour en 1789. Ils vivent depuis la seconde moitié du xviiie siècle à Aix-en-Provence, où la branche aînée est installée au Château de Lanfant près de Luynes. Ils ont également pris racines en Lozère, à Barjac, ainsi qu’en Bretagne, à Vannes.

Ils se sont alliés aux familles de Beausset, d’Ortigues, d’Espinassi, de Glandevès, d’Amalric, de Carbonel, de Fauris de Saint Clément, de Galbert, de Pontevès-Maubousquet, de Valavoire, de Clapiers-Collongues, de Robineau de Beaulieu, d’Adaoust, de Tressemanes-Simiane, de Félix de La Ferratière, de Guerrier de Dumast.


SOURCES Wikipédia Maison Diamantée & Ville de Marseille & Marsactu
PHOTOS   Robert Valette & Guiguilacagouille & Dominique Milherou Tourisme-Marseille.com & illustration par Margueritte Allar 1930
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