Lavoir public de la Place de Lenche

Place de Lenche, 13002 Marseille
81
Lavoir public de la Place de Lenche
Arrondissement : 2ème
C’est aujourd’hui un petit coin sans vie et sans fonction, au pied d’un escalier…cette mini courette à l’angle de la Place de Lenche et de la rue de la Caisserie accueillait un temps un des lavoirs très animé du quartier, comme le montrent ces deux photographies.

Le lavoir jouxtait le marché de la Place de Lenche et ses petits kiosques. La destruction d’une partie de ce quartier du Vieux-Port en 1943 a complètement changé l’environnement et les rues de la photo ci-contre. Contrairement à une représentation très répandue, les lavandières ne se rendaient le plus souvent pas au lavoir pour laver le linge, mais pour l’y rincer. Le passage au lavoir était en effet la dernière étape avant le séchage. Comme le lavage ne consommait que quelques seaux d’eau, il pouvait avoir lieu dans les habitations ou les buanderies où le linge s’accumulait avant la « grande lessive », mais le rinçage nécessitait de grandes quantités d’eau claire, uniquement disponible dans les cours d’eau ou dans une source captée. La lessive dans l’habitat même posant de nombreux problèmes (vapeur humidifiant les murs, écoulement de l’eau), le linge n’est alors lavé que deux fois par an (la lessive devient mensuelle dans les années 1900 et hebdomadaire dans les années 1930), les moins fortunés gardant leurs vêtements jusqu’à complète utilisation.

Le site de nos jours

Ces « grandes lessives », appelées « buées », durent généralement trois jours : le premier, le linge est immergé dans d’énormes baquets de bois pour un premier décrassage ; le deuxième, le linge est lessivé dans ces mêmes baquets ou d’autres cuves, recouvert d’une toile sur laquelle on pratique le coulage, c’est-à-dire le versement de l’eau bouillante à l’aide d’un récipient à long manche sur une épaisse couche de cendres dont le carbonate de potasse constitue un excellent agent nettoyant ; le troisième, le linge est rincé et essoré au lavoir.

Le bord du lavoir comportait en général une pierre inclinée. Les femmes, à genoux dans une sorte de bac en bois, le « garde genoux », jetaient le linge dans l’eau, le tordaient en le pliant plusieurs fois, et le battaient avec un battoir en bois sur la pierre afin de l’essorer le plus possible. En général, une solide barre de bois horizontale permettait de stocker le linge essoré avant le retour pénible en hotte, brouette, carriole ou charrette vers le lieu de séchage.


SOURCES Photo & Wikipedia
PHOTOS Archive & Google maps<
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