La Tuerie du Bar du téléphone, le crime qui deviendra film

8 Bd du Commandant Finat Duclos, 13014 Marseille
6030
La Tuerie du Bar du téléphone, le crime qui deviendra film
Arrondissement : 14ème
La tuerie du Bar du Téléphone, appelée aussi massacre de la Saint Gérard, est le nom donné à l’assassinat de dix personnes qui s’est produit le 3 octobre 1978 dans un bar du quartier du Canet. L’affaire fut à l’époque largement reprise par les médias nationaux et contribua à entretenir la « mauvaise réputation » de Marseille. La tuerie est restée impunie puisque le légendaire juge Pierre Michel chargé du dossier ne parviendra à inculper personne. Le film Le Bar du téléphone, réalisé par Claude Barrois en 1980, s’inspire des faits qui se sont passés à Marseille pour les transposer dans la région parisienne. Quant au fameux bar, il est toujours là, portant en 2021 de nom de l’Adriatic.

Photo Corse Matin

Le 3 octobre 1978, vers 20 h 10, des hommes armés de pistolets et de fusils pénètrent dans le bar du Téléphone et abattent toutes les personnes présentes. Dix personnes sont tuées : les consommateurs (Alain Armanian, Guy Audemard, Fernand Bourrelly, Henri Ciron, Francis Fernandez, Noël Kokos, Jean-Claude Quercia, Paul Straboni et Marcel Touchard) et le patron du bar (André Léoni). Il n’y aura que deux rescapés, la femme du patron (Nicole Léoni), qui était montée dans ses appartements quelques instants auparavant, et Jean Kokos, le frère de Noël Kokos, qui a réussi à se sauver. Il sera abattu à son tour quelques années plus tard. Alertés par des témoins, les policiers et les pompiers arrivent sur les lieux. Ils découvrent alors un spectacle macabre. « Il y avait tellement de sang par terre qu’on en avait jusqu’aux chevilles » se rappellera le commandant Christian Maraninchi, inspecteur à l’époque des faits. Les témoins présents sur le lieu du drame apportent peu d’éléments.

On sait seulement que les tueurs étaient trois, portant des bas sur la tête et des passe-montagnes, et qu’une fois leur forfait accompli, ils ont profité de l’obscurité pour s’enfuir à pied par le boulevard Finat-Duclos.

Photo leparisien.fr

Ce qui est sûr, c’est qu’ils ont opéré méthodiquement mais rapidement. Les premières victimes ont été abattues d’une balle dans la tête, les suivantes sont touchées à l’abdomen. Alors que certains témoins parlent de centaines de coups de feu, les tueurs n’ont pas dépassé les quatre minutes pour agir. Par contre, les miroirs n’ont pas été brisés, ni même touchés, pas plus que les bouteilles et les verres. Parmi les victimes, quatre d’entre elles (dont deux qui sortaient de prison) étaient connues des services de police, mais elles n’avaient commis que des délits mineurs. Les autres sont inconnues des autorités.

L’enquête a donné lieu à diverses hypothèses, mais aucune n’a abouti faute de preuves et de crédibilité. Les principales hypothèses proposées furent les suivantes :

Le Bar-Restaurant en 2020

  • il s’agissait d’un nouvel épisode de la sanglante guerre des gangs que se livraient à l’époque le clan de Tany Zampa et Jacky le Mat (vingt-six morts en seize mois comptabilisés à Marseille avant cet épisode tragique). Cette thèse aurait pu être corroborée par le fait qu’on découvre, au cours de l’enquête, que l’une des victimes, Noël Kokos, avait été un porte-flingue du milieu. Elle a cependant été exclue par Honoré Gévaudan, directeur des Affaires criminelles au ministère de l’Intérieur, qui est venu à Marseille pour prendre lui-même en main la direction de l’enquête, car il considérait que dans cette affaire les lois du milieu n’avaient pas été respectées, l’une des principales voulant que l’on épargne les innocents.
  • il s’agirait d’un règlement de comptes entre proxénètes qui aurait « mal tourné ».
  • il s’agirait d’un règlement de comptes dans le cadre d’un trafic de fausse monnaie.
  • Il s’agirait d’un complot fomenté par des barbouzes ou des membres du SAC.

Découvrez un reportage de l’époque sur la tuerie

La tuerie du Bar du Téléphone demeure donc à ce jour une énigme policière qui n’a pas trouvé d’explication, ni de coupables. Le juge d’instruction chargé de l’affaire était Pierre Michel, lui-même abattu le 21 octobre 1981, soit trois ans après la tuerie.

Le Bar du téléphone, réalisé par Claude Barrois en 1980, s’inspire des faits qui se sont passés à Marseille pour les transposer dans la région parisienne. L’affiche du film s’inspire de celle du film Le Cercle Rouge. Le pitch « Un truand ambitieux déclenche une guerre des gangs, espérant ainsi éliminer toute concurrence dans le monde de la pègre. Le film s’inspire de loin de la tuerie du Bar du Téléphone à Marseille, en octobre 1978« .


SOURCES wikipedia Tuerie du Bar du Téléphone & Wikipedia Le Bar du Téléphone 
PHOTOS Photo Corse Matin & Photo leparisien.fr & Google Street View & Affiche Le Bar du Téléphone
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