L’architecte Rudy Ricciotti, à qui l’on doit notamment le Mucem, Sea One, le Stadium et la rénovation du Phocée, a souhaité rendre hommage à l’activité du port de Marseille. L’immeuble prend l’apparence d’un navire dont les courbes forment une proue à l’intersection des rues Malaval et Fauchier. Pour habiller les espaces extérieurs, l’architecte a réservé 30% de l’emprise au sol pour implanter une végétation méditerranéenne. Inscrite dans le dispositif de reconstitution de l’offre de logements sociaux piloté par l’ANRU, la résidence accueille 15 familles relogées (Picon-Busserine). Ce projet s’inscrit dans une démarche environnementale. Sa conception bioclimatique répond aux caractéristiques du climat méditerranéen : isolation thermique, dispositif d’eau chaude sanitaire solaire, combinant économie d’énergie et usage d’énergie renouvelable, matériaux respectueux de l’environnement.
Ces atouts techniques permettent à ce bâtiment, construit par Amétis, d’obtenir le label Qualitel BBC Habitat et Environnement Profil A Millésime 2012.
Argo, les origines du nom
Dans la mythologie grecque, Argo était le nom de la galère à bord de laquelle Jason et les Argonautes (un groupe de héros ) naviguèrent depuis Pagases, port d’Iolcos, d’où ils embarquèrent pour retrouver la Toison d’or. Le pilote du vaisseau se nomme Tiphys, et vient de Béotie. L’Argo fut construit, selon les variantes mythologiques, soit par Argos, fils d’Arestor, soit par Argos fils de Phrixos, l’un des deux auquel il doit son nom. Athéna présida à sa construction. L’Argo disposait des dons de parole et de voyance, car il était fait de bois de chêne provenant du bois sacré de l’oracle de Dodone. L’Argo et son équipage étaient protégés par la déesse Héra. La légende a donné son nom à la constellation du Navire Argo, aujourd’hui divisée en trois constellation plus petites, les Voiles, la Carène et la Poupe.
La mention la plus ancienne de l’expédition des Argonautes se trouve dans l’Odyssée (XII, v. 58 et suiv.) (ou vers 69 à 72), dans la bouche de Circé.