Blindé Jeanne d’Arc, 25 août 1944

Place du Colonel Edon, 13007 Marseille
4507
Blindé Jeanne d’Arc, 25 août 1944
Arrondissement : 7ème
Marseille a été libérée le 28 août 1944 aux termes de combats ayant démarré le 19 août par une grève insurrectionnelle et une intense guérilla urbaine menée par les groupes FFI/FTP présents, renforcés par la population…symbole de ces combats, le blindé Jeanne d’Arc se trouvant toujours à l’emplacement où il fut détruit le 25 août 1944.

Blindé Jeanne d'Arc, 25 août 1944, Libération de MarseilleCe soulèvement populaire et l’insécurité qui en résultait, conduisit les 15000 soldats allemands de la 244 ID et Fusiliers marins à abandonner la rue pour se retrancher dans les différents bastions fortifiés mis en place par l’organisation Todt depuis 1943. Les soldats de la 1° armée Française du Maréchal de Lattre de Tassigny débarqués le 15 août sur les cotes du var, entrèrent dans la bataille à partir du 23 aout et achevèrent la tache en réduisant un à un les retranchements allemands par la destruction ou la reddition. Le temps ayant fait son œuvre, les souvenirs de cette semaine de combats intenses, sont en grande partie estompés, les passants ne lèvent plus la tête pour lire les stèles aux caractères effacés, et peu de gens savent que la rue dans laquelle ils passent, porte le nom d’un FFI ou FTP tombé au champ d’honneur ou encore celui d’un héros de l’armée d’Afrique.

Néanmoins un symbole de ces combats est toujours visible de tous les marseillais, c’est ce char sherman M4A4 de la 1°DB,2° Cuirassier Jeanne d’Arc, faisant face à la basilique de Notre Dame de la Garde à l’endroit même où il fut détruit le 25 août 1944.

Selon le Journal de Marche du 2e Cuirassiers  « La chaleur se fait de plus en plus intense dans les rues marseillaises et les manœuvres sont pénibles. Le premier char de la file est le « Jeanne d’Arc ». Quatre autres le suivent : le Jourdan, le Joubert, le Joffre et le Jean Bart. Après avoir rebroussé chemin dans la rue de Vauvenargues, ils arrivent enfin à se frayer un passage par le Gazzino (actuel Boulevard André Aune). Et c’est vers midi que le Jeanne d’Arc, toujours en tête de file, débouche fièrement sur la montée de l’oratoire.

Mais alors qu’apparaît à ces soldats la vision de la Bonne Mère dans toute sa grandeur, une grenade incendiaire s’abat sur le char. Déviant de sa trajectoire, il défonce alors la résidence épiscopale.

Georges Latour et Antoine Riquelme arrivent à s’extraire de justesse du char embrasé. Mais les trois autres connaîtront un destin tragique : le maréchal des logis Keck, le brigadier Guillot, et le soldat Clément sont brûlés vifs à l’intérieur du char. Pourtant, ultime hommage à ces trois sacrifiés, après une progression lente et patiente des tirailleurs, Notre Dame de la Garde va être libérée. Et en fin d’après midi de ce 25 août 1944, le drapeau français est hissé en haut du clocher. Cette journée a été meurtrière pour les troupes françaises. 30 algériens y ont donné leur vie.

Mais à ce moment là, alors que le son des cloches s’est élevé dans le ciel, un immense cri d’espoir est monté à travers toute la ville ».

Equipage
Chef de char : Maréchal des Logis André Keck, tué le 25 août 1944,
Tireur : Brigadier Roger Guillot, tué le 25 août 1944
Pilote : Cuirassier Antoine Riquelme, blessé le 25 août 1944
Radio-chargeur : Cuirassier Maurice Clément, tué le 25 août 1944
Aide-pilote : Cuirassier Georges Latour


SOURCES military-kits.com & Journal de Marche du 2e Cuirassiers & chars-francais.net
PHOTOS Dominique Milherou Tourisme-Marseille.com & Archives non créditées & chars-francais.net
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