Agachon de la Soude, Pavillon de Rocaille

Avenue de la Soude, 13009 Marseille
3269
Agachon de la Soude, Pavillon de Rocaille
Arrondissement : 9ème
Le belvédère, le pavillon, l’Agachon, le pigonnier, l’ancien poste à feu…on prête bien des noms et des fonctions à cet étrange bâtiment de rocaille…selon certains cet édifice aurait été spécialement aménagé pour tirer les oiseaux de passage par des lucarnes appelées aussi meurtrières et par lesquelles le chasseur pouvait observer les volatiles. Selon d’autres sources plus probables le site aurait simplement servi de relais de chasse pour des réunions et des parties de carte.

Ce pavillon est un des derniers exemples de rocaille, un ouvrage de maçonnerie moulée à la main, parfaitement conservé à Marseille. Selon un lecteur de cette fiche, dont les ancêtres vivaient à proximité, cet édifice a été sorti de la propriété privée dans laquelle il se trouvait en 1999, “les glycines” de la famille Azenay, transformée en lotissement lors de l’élargissement de l’avenue de la Soude. Le pavillon a été rénové à cette occasion par la municipalité, tous les volets et les portes partaient alors en morceaux. Il aurait été réalisé au 19ème siècle par les mêmes artisans maçons (famille Blanc, de Mazargues) ayant construit la bastide de cette propriété…même famille ayant réalisé la chapelle ex-voto de la ferme pédagogique Roy d’Espagne en 1861.

La rumeur laissait entendre que son socle cachait une grotte, il s’agissait simplement d’une fontaine artificielle. Le pavillon fait aujourd’hui office de rond-point.

Non loin de là, chapelle ex-voto de la ferme pédagogique Roy d’Espagne

Le terme agachon est la francisation régionale du nom provençal agachoun (agachon en graphie occitane normalisée), « poste de chasse à l’affût ». Agachoun est le diminutif de agacho (agacha en occitan), « lieu d’où l’on guette ou épie », « lieu d’observation », lui-même issu de agachar, « guetter », « épier ». Par métonymie, agachon en est venu à désigner la cabane de branchages ou de matériaux de fortune utilisée comme poste de chasse. Lorsqu’il s’agit de chasse aux appelants (grives vivantes), la cabane est dite cabano vivo (« cabane aux vifs »). C’est au XIXè siècle que des artisans maçons appelés « rocailleurs » réalisent des décors rustiques pour les habitations et les jardins grâce à un nouveau matériau : le ciment. Le ciment à prise relativement rapide a des qualités plastiques qui permettent alors de transformer un banal pavillon en petit palais, un abri en grotte.

Le travail du Rocailleur est un art rustique de vieille tradition apparu dès l’invention du ciment Portland vers 1850. La rocaille de ciment a été employée pour l’une des premières fois en 1866 aux jardins des Buttes Chaumont. On peut aussi en voir à Paris au Champ de Mars, dans le bois de Vincennes ou le parc Monceau.


SOURCES David Coquille via Twittermaisondupatrimoine.fr & Wikipédia Agachon & Jean Marc Nardini
PHOTOS Dominique Milherou Tourisme-Marseille.com
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