Son emplacement stratégique et la forte progression du tourisme à Marseille depuis 2013 ont fait de ce marché aux poissons une véritable attraction pour les vacanciers de passage, plus enclin donc à photographier les vendeurs très typiques, leurs poulpes, maquereaux et autres soles que d’acheter vraiment ! Un produit vendu sur les étals interpelle souvent les badauds et rencontre un certain succès, l’Œil de Sainte Lucie. L’« œil de Vénus » ou encore « œil de la Vierge » désigne l’opercule minéralisé d’un mollusque de la famille des Turbinidae. De tels opercules sont relativement fréquents sur les rivages méditerranéens où ils sont laissés par l’Astrée rugueuse. L’œil de Sainte Lucie ressemble grossièrement à un coquillage, plat sur un côté avec une spirale sur fond clair et bombé de l’autre avec le plus souvent une tache orange ou verte sur fond blanc, pouvant ressembler à un œil. Cependant, l’objet est plein et non pas creux, ce qui le distingue à coup sûr de n’importe quelle coquille. En Corse, on les trouve sur les plages ou en plongée à faible profondeur. Il est utilisé comme pendentif et on lui prête des vertus de porte-bonheur.
Jusqu’en 1976 et son transfert au port de Saumaty, près de l’Estaque, la Criée aux poissons construite en 1909 se situait non loin de là sur le Quai de Rive Neuve. Le Théâtre National de Marseille y a pris place en mai 1981 sous la direction de Marcel Maréchal. Quant à l’activité de pêche dans la baie de Marseille, en 2008, 401 récifs artificiels avaient été plongés dans la rade de Marseille pour recréer de la biodiversité. A l’heure des premiers bilans en 2014, l’opération est couronnée de succès. A ce jour, 70 espèces, contre 24 en 2010, peuplent ces villages. Sarres, Loup, Congres, Mérous, des espèces disparues depuis de nombreuses années ont ainsi refait leur réapparition.
Une évolution spectaculaire récompensée en 2014 par le Grand Prix National de Génie Ecologique remis par le ministère de l’Environnement.