Les 3 Cages aux Ours du Parc Longchamp

Parc Longchamp, 13004 Marseille
2762
Les 3 Cages aux Ours du Parc Longchamp
Arrondissement : 4ème
Un article publié en 1861 atteste de façon pittoresque de la présence dans le Jardin zoologique Longchamp, « dans la rotonde grillée à coté de celle des panthères, […] [de] trois paires d’ours des Pyrénées, des Alpes et de Syrie ». L’emplacement des cages, réalisées selon une technique de ferronnerie originale, est confirmé par l’état des lieux dressé en 1877 par la ville de Marseille.

L’exiguïté des cages et le manque de connaissances zootechniques expliquent les pertes importantes, que ne compensent pas les naissances. Lors du changement de gestion en 1898, la ville de Marseille doit racheter de nombreux animaux, dont un ours blanc pour ne pas laisser les grandes cages vides. Après 1945, parmi les animaux rescapés, les ours malais regagnent les cages, rejoints bientôt par un ours brun du Parc zoologique du Bois de Vincennes. Après 1964, parmi les 400 espèces d’animaux différents, les ours blanc côtoient des ours bruns d’Europe, des ours du Tibet et des grizzlis géants d’Amérique. Avant la fermeture du Jardin en 1987, le vandalisme et les problèmes financiers contribuent à la détérioration des conditions de vie des animaux, malgré la restauration des cages aux ours en 1965. En 1970, des visiteurs mal intentionnés jettent des bouteilles dans la cage de l’ours blanc. L’infection de ses blessures occasionnées par les débris de verre lui vaut un fort traitement antibiotique pour le sauver de la gangrène. Les ours décédés rejoignaient ensuite le Museum d’Histoire Naturelle pour être étudiés et empaillés.

Restaurées en 2013 dans le cadre du projet du Funny Zoo, les cages accueillent à présent des animaux colorés en fibre de verre. Les cages faisait partie intégrante d’une œuvre, Les fontaines bleues, une sorte de voyage initiatique de la captivité à la liberté. La restauration des cages aux ours a permis de mettre en lumière que les ferronneries étaient réalisées en fer puddlé, présentent la particularité d’être assemblées avec des boulons à 6 pans (et non avec des rivets) dans une mise en œuvre extrêmement précoce, mis en lumière par une étude métallographique réalisée par A-Corros.

De nos jours le funny zoo a très mal vieilli et les cages sont rarement entretenus laissant un sentiment d’abandon. On y trouve aussi bien des ours bruns que polaires que des pingouins.


SOURCES Funny Zoo
PHOTOS Dominique Milherou Tourisme-Marseille.com & Georges Seguin (Okki) & infos-patrimoinespaca.org
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  • 17 décembre 2022 at 14:05

    Une véritable fabrique de la mort. Des générations d'animaux arrachés à leur milieu y ont été incarcérés sans aucune attention ni ménagement. Sans doute un des endroits les plus sinistres de Marseille. J'y ai vu, enfant, un grand rapace, incarcéré dans une cage à peine plus grande que lui, où il ne pouvait même pas déployer ses ailes... Une véritable torture qui dura toute sa vie. Cette image atroce ne me quittera jamais. Mon Dieu, comment peut-on faire subir ça a des animaux?

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