L’Église Arménienne des Saints Tatéos et Parthomios

27 Traverse de l'Église, 13015 Marseille
1604
L’Église Arménienne des Saints Tatéos et Parthomios
Arrondissement : 15ème
Fondée le 7 juillet 1927 dans le quartier des Borels, d’abord en tant que chapelle et école, c’est en 1928 qu’a été posé la 1ère pierre de cette église paroissiale orthodoxe appelée église apostolique arménienne Saint-Tatéos et Saint-Parthomios. Elle a été consacrée le 9 juin 1929 par Monseigneur Krikoris Balakian.

l-eglise-armenienne-saints-tateos-parthomios-13015-marseille-2L’arrivée massive de réfugiés arméniens en France, dès 1922, est étroitement liée aux bouleversements géopolitiques survenus au Proche-Orient, notamment à l’évacuation de Smyrne, en septembre 1922, et l’entrée des Turcs kémalistes en Cilicie, après le retrait de la France. Environ 58 000 réfugiés arméniens débarquent dans le port de Marseille entre 1922 et 1924. Beaucoup vont s’établir dans des camps de fortune, comme les camps Oddo, Saint-Jérôme, Les Mille, etc., avant d’aller, pour une partie d’entre eux, tenter leur chance dans la vallée du Rhône et jusqu’à Paris. Des lieux de culte vont ainsi être construit pour la communauté dont cette église et son plan allongé à un seul vaisseau, en matériaux enduits. Le toit de la nef à longs pans et à pignon découvert, est couvert en tuile plate mécanique, le toit du clocher en pavillon est en béton.

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Le monument aux morts

Le monument aux morts, sur le parvis, est dédié à la mémoire des victimes du génocide de 1915 et aux arméniens de la paroisse morts pour la France durant la deuxième guerre mondiale.  Le génocide des Arméniens, est un génocide perpétré d’avril 1915 à juillet 1916, voire 1923 au cours duquel les deux tiers des Arméniens qui vivent alors sur le territoire actuel de la Turquie périssent du fait de déportations, famines et massacres de grande ampleur. Il est planifié et exécuté par le parti au pouvoir à l’époque, le Comité Union et Progrès (CUP), plus connu sous le nom de « Jeunes-Turcs », composé en particulier du triumvirat d’officiers Talaat Pacha, Enver Pacha et Djemal Pacha, qui dirige l’Empire ottoman alors engagé dans la Première Guerre mondiale aux côtés des Empires centraux. Il coûte la vie à environ un million deux cent mille Arméniens d’Anatolie et d’Arménie occidentale. Les déportations et massacres sont préparés et organisés depuis Constantinople, alors capitale de l’Empire, et mis en œuvre à l’échelle locale par les responsables des divers districts et provinces.

Chaque responsable local est chargé de rassembler ses administrés arméniens, puis les soldats et gendarmes ottomans escortent les convois jusqu’au désert dans des « marches de la mort » et procèdent eux-mêmes aux assassinats ou laissent libre cours à la violence de groupes de bandits armés majoritairement kurdes. De nombreux criminels, regroupés dans ce qui sera connu comme l’« Organisation spéciale », ont été libérés par les autorités à cette fin. Sa reconnaissance politique à travers le monde fait encore l’objet de débats et de controverses, à cause de la négation de ce génocide, notamment en Turquie.

En avril 2017, le génocide est reconnu par les parlements de vingt-neuf pays.


SOURCES Wikipédia & culture.gouv.fr & Facebook de l’église & armenews.com Stéphane
PHOTOS Fr.Latreille & Facebook de l’église
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