Église Saint Fortuné de Montolivet, 1879

383 Avenue de Montolivet, Marseille
2448
Église Saint Fortuné de Montolivet, 1879
Arrondissement : 12ème
L’église de Montolivet, construite dans le style néo-gothique de 1877 à 1879, remplaçait alors une chapelle fondée par Monseigneur Fortuné de Mazenod, premier évêque de Marseille lors du rétablissement du diocèse en 1823, et pour cela dédiée à saint Fortuné.

eglise-de-montolivet-marseille-4Monseigneur Fortuné de Mazenod, premier évêque de Marseille lors du rétablissement du diocèse en 1823 (et oncle de Saint Eugène de Mazenod), installa dans ce quartier alors essentiellement rural une chapelle qu’il consacra à son saint patron, et qui fut ultérieurement érigée en paroisse. C’est Messire Charles Batiste, qui fut nommé curé de Montolivet par Monseigneur Charles Place, évêque de Marseille, avec mission de construire une nouvelle église plus grande, et qui, grâce à sa remarquable énergie, trouvera les moyens de réaliser ce projet. La première pierre fut posée en 1877, et l’église consacrée en 1879. Le clocher, l’orgue et une grande partie des œuvres d’art qui ornent l’église ne furent cependant achevés que plus tard. La voûte sur croisées d’ogives et les vitraux sont caractéristiques du style néo-gothique qui plaisait alors à Marseille et qu’on retrouve par exemple à Saint-Michel ou à Saint-Vincent-de-Paul. Les colonnes monolithes de marbre rouge, avec leurs chapiteaux composites, semblent détonner. Selon la tradition du quartier, ces colonnes proviennent du chantier de la cathédrale.

Elles n’avaient pas été taillées à la bonne dimension, et elles ont été récupérées pour Saint-Fortuné, où elles donnent une touche de couleur et de gaieté, renforcée par la décoration en stuc du chœur avec ses ex-voto.

Les oeuvres d’art

eglise-de-montolivet-marseille-7La statue en plâtre de Notre-Dame de la Salette située au-dessus du maître-autel, dans une niche en trompe-l’œil, remplaçait l’émouvante statue de bois polychrome, vraisemblablement conçue d’après le descriptif de Mélanie, qui se trouvait dans l’ancienne chapelle et que la paroisse a conservée comme statue de procession. Lors de la rénovation de l’église en 2006, cette statue de plâtre a reçu elle aussi une décoration polychrome inspirée de la description de l’apparition. Les autres statues représentent s. Joseph, ste Anne, s. Fortuné, s. Antoine de Padoue et ste Thérèse de Lisieux. L’appui de communion (1878), le maître-autel (1879), les deux bénitiers (1880) et les fonts baptismaux (1883) forment un ensemble en marbre de Carrare, sorti des ateliers du célèbre sculpteur marseillais Jules Cantini. Les vitraux situés derrière l’autel représentent, au centre l’apparition de Notre-Dame sur la montagne de la Salette, à gauche s. Antoine du désert et à droite s. Joseph. Sur le mur ouest, on peut voir du sud au nord s. Jacques, s. Louis, roi de France, s. Maximin, ste Claire, s. Honoré et s. Prosper; au-dessus de la tribune, ste Marie Madeleine, s. Charles Borromée, et s. Fortuné, évêque de Todi, patron de la paroisse; sur le mur est, du nord au sud, s. Michel archange, ste Thérèse d’Avila, ste Jeanne de Chantal, s. Alexis, s. Jean l’évangéliste et s. Melchior. Ces vitraux portent les noms des donateurs qui les ont financés, sauf celui qui représente Charles Borromée. Celui-ci est un don de l’évêque de Marseille, Charles Place, qui, tout en vénérant son saint patron, témoignait par là son soutien à l’entreprise audacieuse du curé de Montolivet.

Au-dessus de la porte d’entrée on peut voir un bas-relief assez typique de la spiritualité de l’époque. Celui-ci représente s. Pierre, surmonté du Sacré-Cœur, de la colombe et d’un Ave Maria, paissant ses ouailles les clés à la main devant les paysages symboliques de Rome et de Jérusalem.

L’orgue de Montolivet

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L’orgue a vraisemblablement été construit dans les années qui ont suivi la construction de l’église, comme ce fut le cas pour le clocher. En effet, l’inventaire établi en 1906 après la séparation de l’Église et de l’État montre qu’il existait déjà et que le donateur qui en avait financé la construction était décédé. Cet instrument, construit avec des matériaux de qualité inégale, est devenu la proie des insectes xylophages et souffrait de graves difficultés de fonctionnement. En outre, l’un des sommiers (la pièce maîtresse de l’orgue, qui permet d’alimenter les tuyaux en vent) était fendu sur toute sa longueur. En 1988, la Ville de Marseille a fait procéder à la remise en service provisoire de l’orgue par la société Mattei et Barast. Il s’agissait d’une réparation minimale permettant d’utiliser l’instrument tant bien que mal en attendant une réfection complète.

Malgré les traitements insecticides compris dans ces travaux, les dégâts dus aux vers se sont poursuivis dans la console, les sommiers et certains tuyaux. Découvrez l’histoire complète de l’orgue sur le site orguemontolivet.free.fr


SOURCES orguemontolivet.free.fr
PHOTOS orguemontolivet.free.fr & Archives & Dominique Milherou Tourisme-Marseille.com & Pal-scda
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