De la Manufacture de Tabac de la Belle de Mai à la Friche

41 rue Jobin, 13003 Marseille
4407
De la Manufacture de Tabac de la Belle de Mai à la Friche
Arrondissement : 3ème
Site Internet : lafriche.org
Au XIXème siècle la Manufacture de Tabac de la Belle de Mai, elle est le siège de l’une des plus importantes manufactures de France et sera sauvée de la destruction en 1990 grâce au projet culturel de la Friche Belle de Mai.

De la Manufacture de Tabac de la Belle de Mai, Seita, à la Friche Belle de Mai, Marseille

1906

En 1860, l’établissement, la Manufacture Impériale de Tabac, est située rue Sainte près du Vieux-Port, est le premier employeur de la ville et la deuxième manufacture de France, derrière Paris.

Elle confectionne (entièrement à la main) près de cent millions de cigares par an ! En raison de l’insalubrité de ses locaux, la manufacture des tabacs quitte en 1868 la rive sud du Vieux-Port pour s’installer à la Belle de Mai, à coté de la raffinerie de Sucre Saint Charles.

La construction, réalisée de 1862 à 1868 par l’architecte Désiré Michel, s’inscrit dans une période de développement industriel et dans le cadre de la mécanisation de la chaîne opératoire, comme en témoignent les cheminées, symboles de l’utilisation de la force motrice de la vapeur.

De la Manufacture de Tabac de la Belle de Mai, Seita, à la Friche Belle de Mai, Marseille

1902

L’usine, longeant la voie ferrée, connaîtra ensuite plusieurs phases d’agrandissement liées à l’augmentation de la consommation de cigarettes et à l’évolution des modes de production (électrisation progressive des machines).

Dans les années 30, dans l’entre-deux-guerres, la raffinerie de sucre est détruite, ses terrains rachetés par la Seita qui y installe ses magasins de transit.

La direction emploie une main d’ouvre composée à 90% de femmes. Les ouvrières y sont généralement très jeunes. Elles y viennent jusqu’à leur mariage, et « y gagnent leur trousseau en roulant pendant neuf heures en hiver et dix heures en été cigares et cigarettes ».

De la Manufacture de Tabac de la Belle de Mai, Seita, à la Friche Belle de Mai, Marseille

La Manufacture des Tabacs de la Belle de Mai (PQR La Provence Archives)

Les cigarières, contrairement aux autres secteurs d’activités industrielles où elles sont encore en minorité, se mobilisent pour mener les grèves.

Elles sont à l’issue d’une grève victorieuse en 1887, les premières, de toutes les manufactures de l’Etat, à former un syndicat.

Certaines d’entre-elles se déplacent même dans d’autres manufactures des tabacs en France afin d’aider à la création de syndicats.

Après avoir produit cigares et scaferlatis, la manufacture des tabacs de la Belle de Mai, se spécialise dans les années 50, sous l’injonction d’une nouvelle stratégie industrielle décidée à Paris, dans la production de cigarettes Gauloises et Gitanes.

Au début des années 60, elle produit environ 1/5e des Gauloises alors consommées en France. Mais la mode est au tabac blond, de 1000 salariés en 1960, l’usine passe à un effectif de 250 en 1988, deux ans avant sa fermeture définitive.


Sauvée de la destruction en 1990 grâce au projet de la Friche Belle de Mai

De la Manufacture de Tabac de la Belle de Mai, Seita, à la Friche Belle de Mai, MarseillePrototype né en 1992 de ce que l’on nomme aujourd’hui les « Tiers-Lieux », nouveaux modèles culturels et urbains, la Friche rassemble dans un lieu unique et réinventé, transformation urbaine,  permanence artistique, lien au territoire et coopération active dans le sens de l’intérêt général.

Née de l’ancienne usine de la Seita, aujourd’hui lieu de création et d’innovation, La Friche la Belle de Mai est à la fois un espace de travail pour ses 70 structures résidentes (350 artistes, producteurs, salariés qui y travaillent quotidiennement) et un lieu de diffusion (600 propositions artistiques publiques par an, de l’atelier jeune public aux plus grands festivals).

Avec près de 450 000 visiteurs par an, la Friche la Belle de Mai est un espace public multiple de 45 000 m2 où se côtoient 5 salles de spectacles et de concert, des jardins partagés, une aire de jeux et de sport, un restaurant, une librairie, une crèche, 2400 m2 d’espaces d’exposition, un toit terrasse de 8000 m2, un centre de formation.


SOURCES La Friche
PHOTOS La Friche/ PQR La Provence Archives non créditées & Dominique Milherou Tourisme-Marseille.com
A NOTER Ce site est un blog personnel, ces informations sont données à titre indicatif et sont mises à jour aussi souvent que possible. N’hésitez pas à me contacter pour toute correction ou contribution

Avis sur cette fiche
4
Note globale 1 Avis
VOTRE NOTE:
Laisser un avis
VOTRE NOTE:
D'autres fiches à explorer dans cette catégorie